Il y a 81 ans, en août 1944, étaient déportés vers les camps nazis les derniers résistants sarthois internés à la prison des Archives, au Mans. Une plaque en leur hommage a été dévoilée ce mercredi 30 avril.
Le 7 août 1944, alors que les Alliés pénètrent en Sarthe pour libérer notre département, un dernier convoi de 40 prisonniers, arrêtés entre février et août 1944 par le Sipo-SD (la police de sûreté), quitte la prison des Archives, au Mans. Beaucoup ne reviendront pas. En tout, ce sont plusieurs centaines de résistants et de résistantes sarthois, qui transiteront par cette prison installée dans les anciennes Archives départementales, avant d’être déportés. Beaucoup y seront torturés, certains y seront fusillés.
Ne pas effacer l’histoire
8 décennies plus tard, alors qu’approchent les 80 ans de la victoire 1945, une plaque rendant hommage aux Déportés de la Sarthe a été dévoilée sur les murs de l’ancienne prison des Archives, à l’initiative de l’association AERIS (Association pour les Études sur la Résistance Intérieure Sarthoise) présidée par Joseph Estevès.
Cette plaque a été dévoilée en présence de Dominique Le Mèner, Président du Conseil départemental, Stéphane Le Foll, maire du Mans, Anne-Charlotte Bertrand, directrice de cabinet du Préfet. Joseph Weismann, infatigable témoin sarthois de la Shoah, de nombreux descendants de déportés, et les élèves de la classe défense du collège de Sainte-Jamme-sur-Sarthe étaient également là pour commémorer la mémoire de ces héros du quotidien, promis à un destin funeste parce qu’ils avaient dit non à la barbarie nazie.
« Il est des lieux où le temps s’arrête, et où la mémoire du temps reste si vivante que l’on peut presque la ressentir, en ressentir le poids », a souligné Dominique Le Mèner. « Ce lieu, qui fut un théâtre de répression et désolation pour tant d’entre eux, est en ce jour, un lieu d'hommage et de recueillement. Cette plaque, elle est là pour réaffirmer que l’histoire ne doit pas être effacée ! Même si cette période met en lumière des heures sombres de notre histoire et la folie des hommes, il est essentiel d’être capable de regarder en face notre passé. Nous avons l’immense responsabilité envers ceux qui ne sont plus là de raconter leur histoire pour ne jamais oublier. »
La cérémonie en images
