Un chantier d'enfouissement bas carbone testé à Brains-sur-Gée

La commune de Brains-sur-Gée a lancé un projet d'enfouissement de ses réseaux électriques. La visite du chantier a eu lieu ce vendredi 18 juillet.

Marie-Pierre Brosset, vice-présidente de la commission Infrastructures routières, Mobilités et Réseaux électriques s'est rendue sur le chantier aux côtés de François Boussard, président de la commission Développement des territoires, Agriculture, Développement durable et Transition énergétique, Catherine Paineau, conseillère départementale du canton de Loué et Paulo Baptista, maire de Brains-sur-Gée.

Le Conseil départemental de la Sarthe accompagne les collectivités dans leurs projets autour des réseaux électriques. Les travaux d’enfouissement des réseaux électriques comprennent diverses actions visant à améliorer l’esthétique et à protéger l’environnement, en collaboration avec les municipalités, pour enterrer les câbles aériens et supprimer les poteaux ainsi que les transformateurs peu esthétiques.

Ces travaux d'enfouissement des réseaux basse tension et de télécommunication de Brains-sur-Gée constituent une opportunité pour expérimenter des solutions innovantes afin de réduire l'impact environnemental.

Les rues concernées par ces chantiers sont les suivantes : la Rue de Jaguenet, la Rue de la Riollerie, et la Rue des Frênes.

La sécurisation des réseaux, une compétence départementale

Le Département de la Sarthe est le seul, avec le Loiret, à être propriétaire de son réseau électrique (19 534 km de lignes électriques). Le réseau de distribution publique d’électricité est donc une propriété départementale concédée à Enedis. A ce titre, le concessionnaire Enedis assure l’exploitation et la maintenance de ce réseau.

Le Département assure le renforcement et la sécurisation du réseau de distribution publique d’électricité, ainsi que l’enfouissement des réseaux à la demande des communes ou à sa propre initiative dans le cadre d’opérations de modernisation du réseau.

Améliorer le bilan carbone des chantiers d'électrification

Le bilan des émissions de Gaz à effets de serre du Conseil départemental de la Sarthe pour l’année 2022 indique que les postes majeurs d’émissions sont la construction, l’utilisation et l'entretien des infrastructures routières (77,2% des émissions) et des réseaux électriques (17,7%).

Les émissions de GES liées aux travaux d'enfouissement des réseaux électriques sont réparties principalement entre la fabrication et l’extraction des matériaux de réseaux et de carrière, le transport des matériaux, et l'exploitation des engins de chantier.

  • La fabrication et le transport des matériaux : la production des câbles, transformateurs et autres composants nécessaires pour l'enfouissement, ainsi que le transport des matériaux jusqu'au site de chantier, en partie via les camions, émettent des émissions.
  • L'utilisation d'engins lourds de chantier (bulldozers, pelles et camions-bennes,...) fonctionnant au diesel, constitue une source majeure d'émissions.
  • L'énergie consommée pour alimenter les équipements électriques et la mise en service des réseaux contribue aussi aux émissions.
  • Les émissions liées au recyclage des matériaux et celles liées aux déplacements des travailleurs vers le site de chantier et d’autres émissions indirectes liées à la production et gestion des matériaux peuvent aussi peser de manière mineure dans le bilan des émissions de GES.

Le saviez-vous ?

Des gravats recyclés, extraits d’autres chantiers, servent de matière première pour ces chantiers d’enfouissement.

Calendrier des travaux

Le chantier, réalisé par l’entreprise Garczynski Traploir, a débuté le 2 juin 2025 pour une durée prévue de 8 semaines et concerne plusieurs rues.

Fin estimée du génie civil : 1er août 2025 

Fin estimée des travaux : Fin octobre 2025 

Maitrise d’ouvrage : Conseil départemental de la Sarthe

Budget et financement

Montant total : 246 000€ en électricité et 48 000€ en télécommunication 

Conseil départemental de la Sarthe : 172 200€ (soit 70% du réseau basse tension) 

Brains-sur-Gée : 73 800 € en électricité et 48 000€ en télécommunication (30% du réseau basse tension et 100% du réseau de télécommunications)

Pourquoi enfouir les réseaux ?

L'enfouissement des réseaux consiste à enterrer les infrastructures de distribution, telles que les câbles électriques et les lignes téléphoniques, sous terre plutôt que de les laisser en aérien.

Ces travaux visent à prévenir les pannes, réduire les risques d’accidents et minimiser les interruptions de service, notamment en période d’aléas climatique qui pourraient endommager un réseau aérien. Ces travaux sont essentiels pour assurer une alimentation électrique continue et fiable, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs et des infrastructures.

L'enfouissement des réseaux présente plusieurs avantages :

  • Il améliore l'esthétique et réduit la pollution visuelle en éliminant les lignes aériennes, ce qui embellit les zones urbaines.
  • En termes de sécurité, les réseaux souterrains sont moins vulnérables aux intempéries, comme les tempêtes ou les chutes d'arbres, ce qui réduit les risques de coupures de service.
  • Bien que l'installation initiale soit plus coûteuse, ces réseaux nécessitent généralement moins d'entretien que les réseaux aériens, offrant ainsi des économies à long terme.

Des solutions environnementales innovantes

  • La première stratégie implique la flotte de véhicules.

Les fourgons et engins peuvent être alimentés par un carburant alternatif (PUR-XTL) fabriqué uniquement à partir de déchets (huiles usagées alimentaires, graisses animales). Il est doté de ces caractéristiques : réduction de 90% des émissions de COZ, biodégradable, compatible avec les moteurs diesel...

L'utilisation d'engins et d'outils électriques et non plus thermiques, permet de réduire les consommations d'énergies fossiles et les émissions associées, et de diminuer les nuisances sonores. 

  • La deuxième stratégie vise à améliorer la méthodologie travaux en utilisant par exemple le logiciel SEVE TP.
  • La troisième stratégie vise à préserver les ressources naturelles.

Elle intègre le recyclage des matériaux et des choix d'options écologiques et durables : granulats recyclés, matériaux de proximité, conformité aux normes, reconditionnement et enrubannage des câbles. L’économie circulaire est centrale, avec un objectif de valorisation de 80 % des déchets (inertes, dangereux, non dangereux). La préservation des milieux naturels passe aussi par la réduction de la consommation d’eau et la prévention des nuisances.

  • Enfin, la quatrième stratégie concerne les bâtiments. La méthodologie participative Terrabella sera utilisée. 

Elle permet d’adapter le site aux changements climatiques et d’améliorer le cadre de travail.

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