Durant la Seconde Guerre mondiale, 1502 Sarthois, hommes, femmes, enfants, ont été déportés vers les camps de concentration et d’extermination nazis. Un Mémorial leur rend désormais hommage, il a été inauguré dimanche 28 avril, au Mans.
C’est un projet né en 2013, sous l’impulsion des associations mémorielles sarthoises. Un lieu de recueillement, de souvenir et d’hommage pour les 1502 Sarthois, hommes, femmes, enfants, déportés vers les camps du IIIème Reich, « pour ce qu’ils étaient ou ce qu’ils pensaient ». 160 000 Français ont été déportés pendant l’Occupation, moins de 45 000 reviendront.
Inauguré à l’occasion de la Journée du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation, ce Mémorial a été dévoilé par les deux derniers survivants sarthois de cette période obscure de notre histoire, Andrée Dupont-Thiersault et Joseph Weismann, en présence de Dominique Le Mèner, Président du Conseil départemental, Nicolas Quillet, Préfet, Stéphane Le Foll, maire du Mans, et de nombreux élus locaux.
« Ce mémorial est particulièrement précieux »
Les victimes de la Déportation, dont les noms sont inscrits sur ce Mémorial, avaient tous les âges. Leurs descendants, venus leur rendre hommage, des fleurs à la main, également. Cinq témoignages de survivants de la Déportation, dont celui d’Andrée Dupont-Thiersault, résistante arrêtée à Assé-le-Boisne et déportée à Ravensbrück, ont été lus par des lycéens.
« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre », a rappelé Dominique Le Mèner dans son discours. « C’est pour cela que l’histoire de la Déportation est enseignée aux jeunes générations, afin qu’elles sachent à quoi mènent le racisme, l’antisémitisme et la haine entre les hommes. C’est pour cela que le travail entrepris par les associations de déportés que sont l’ADIF et l’ADIRP, par la Fondation pour la mémoire de la Déportation, par le Souvenir Français, mais aussi par l’ensemble des structures associatives et des donateurs individuels en vue de la réalisation de ce Mémorial est particulièrement précieux. C’est pour cela que nous avons besoin de lieux de mémoire, visibles, au cœur de la cité, pour faire perdurer le souvenir de ceux qui ont disparu dans la Nuit et le Brouillard. […] Notre devoir dépasse largement le strict cadre de la mémoire et des commémorations historiques à dates fixes. Il nous revient, chaque jour, de préserver les principes de notre démocratie. »
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